Appel à contribution (terminé)

Contexte scientifique

Le programme ICHTYA du Centre Michel de Boüard (CRAHAM, UMR 6273) est dédié à l’histoire de la transmission des savoirs ichtyologiques, de l’Antiquité à la Renaissance. ICHTYA est membre fondateur du GDRI Zoomathia, consacré à la transmission culturelle des savoirs zoologiques (Antiquité-Moyen Âge). Le colloque de Caen constituera l’événement de clôture du GDRI Zoomathia, qui s’achève fin 2021. ICHTYA a organisé en 2017 un colloque international au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle, intitulé Animaux aquatiques et monstres des mers septentrionales. Imaginer, connaître, exploiter, de l'Antiquité à 1600, dont les actes ont été publiés dans la revue Anthropozoologica en 2018. Le colloque de Caen en constitue le prolongement.

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Présentation

« L’ichtyologie » ancienne ne concerne pas uniquement les poissons, mais tous les animaux enhydra « aquatiques » (cétacés, crustacés, céphalopodes, etc.), y compris certaines espèces amphibies comme le crocodile ou l’hippopotame, sans oublier les monstres et autres animaux plus ou moins imaginaires. Il existe une longue tradition de transmission des savoirs sur les animaux aquatiques, depuis Aristote et la tradition péripatéticienne qui passe dans le monde latin, en particulier par Pline, Solin et Isidore de Séville, jusqu’aux bestiaires et aux encyclopédies médiévales. Transmission ne signifie pas la reproduction des savoirs anciens, mais leur réélaboration comprenant à la fois diversion et apport d’informations nouvelles et « vernaculaires ». Cette tradition se poursuit à la Renaissance, où l’ichtyologie connaît un fort développement, grâce notamment à Guillaume Rondelet, Pierre Belon, Ippolito Salviani et Conrad Gesner . Dans le monde byzantin, on continue à lire les textes grecs d’Élien, d’Oppien de Cilicie, de Timothée de Gaza, le Physiologos grec, l’Hexameron de Basile, etc. Le monde persan et arabo-musulman n’est pas en reste : outre qu’il transmet et commente l’œuvre zoologique d’Aristote, il développe des connaissances spécifiques sur la faune.

Thématiques abordées

Périodes considérées : Antiquité, Moyen Âge, XVIe siècle.

Aires géographiques et culturelles : Antiquité gréco-latine, Moyen Âge latin, Byzance, Islam, Renaissance.

Textes

Les communications pourront, dans les aires culturelles et périodes concernées, s’intéresser aux ichtyonymes, aux classifications zoologiques, aux descriptions des espèces. Les sources utilisées seront prioritairement les encyclopédies, bestiaires, cosmographies, textes historiques et géographiques. Il s’agira notamment de questionner l’état des connaissances sur la faune marine, par rapport aux oiseaux et aux quadrupèdes terrestres : les animaux aquatiques sont-ils réellement plus mal connus que les autres ? Par ailleurs, on pourra s’interroger sur les apports des textes médiévaux (latins, byzantins, arabes) à la tradition classique. Les études proposées peuvent également porter sur la transmission et l’orientation des savoirs techniques relevant de la pêche (y compris la chasse à la baleine) l’élevage, l’alimentation et la cuisine, la médecine (pharmacopée tirée des poissons, régimes de santé).

Images

Le colloque souhaite mettre l’accent sur l’iconographie des animaux aquatiques, que ce soit dans les mosaïques et la peinture ou dans les manuscrits enluminés et les imprimés de la Renaissance. Les communications pourront tenter de répondre aux questions suivantes : Quels animaux marins sont les plus représentés ? Quelles espèces précises peut-on identifier sur les images ? Existe-t-il des modèles iconographiques que l’on peut repérer ? Comment illustrer des textes décrivant des animaux “imaginaires” ou des espèces rares, difficiles à observer ? Dans ce cadre, quels sont les rapports entre le texte et l’image ? Quel statut pour les images, entre conventions iconographiques, mise en valeur de détails anatomiques, description comportementale et production spectaculaire ?

Soumission des propositions de communications

Les propositions de communications doivent être déposées sur le site du colloque : http://zoomathia2021.sciencesconf.org/. Ce dépôt nécessite une inscription sur le site (il est possible de se connecter avec son identifiant Hal). Le résumé de votre communication doit faire au maximum 3000 signes. Il est conseillé de déposer en plus en fichier attaché un CV ou une bibliographie au format PDF.

Langues des communications : français  et anglais. Le format des communications est de 25mn, plus 10mn de discussion.

Date limite de soumission des contributions : 4 janvier 2021

La liste des contributions acceptées sera publiée courant février 2021.

Organisation

Comité scientifique

  • Annetta Alexandridis (Cornell University, New York)
  • Thierry Buquet (CNRS, Craham, Université de Caen Normandie)
  • Isabelle Draelants (CNRS IRHT)
  • Jean-Charles Ducène (EPHE)
  • Brigitte Gauvin (Université de Caen Normandie)
  • Stavros Lazaris (CNRS, UMR Orient et Méditerranée, Paris)
  • Jacqueline Leclercq-Marx (Université libre de Bruxelles)
  • Marie-Agnès Lucas-Avenel (Université de Caen Normandie)
  • Jean Trinquier (École normale supérieure, Paris)
  • Baudouin Van den Abeele (Université catholique de Louvain)
  • Arnaud Zucker (Université de Nice)
Personnes connectées : 2 Vie privée
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